Vivre en Eglise - question de fond ou de forme ?

Nous souffrons tous d'une situation qui semble nous échapper.
Que se passe-t-il ?

 

L'église de Saint Paul se vide maintenant le Dimanche alors quelle était si animées il y a encore quelques années.


La faute aux prêtres ? La faute aux fidèles ? La faute à l'âge ? La fatalité ?


Que se passe-t-il ?


Problème de forme ou problème de fond ?


Quelle  "gestion" ? Celle de l'association des anciens de Saint Paul ou celle d'une Eglise, l'Eglise du Christ Vivant ?


Autant de questions auxquelles je vous propose de travailler sur ce blog !

Il est ouvert à tous et permettra de donner des pistes de réflexion pour un partage prévu en septembre 2017.

 

J'ose préciser que si notre réflexion demande encore à être partagée, cette rencontre sera repoussée d'autant.

 

Il est véritablement important que nous nous interrogions sur ce qui nous anime, sur la raison qui nous pousse le dimanche à partager la Parole et l'Eucharistie.

 

Il est indispensable de s'interroger sur notre propre foi en ces "choses" vitales qui sont Parole et Eucharistie. sont elle véritablement vitales pour moi ?

 

Mais aussi, qu'est-ce que j'attends de l'autre, du prêtre, du chantre, de la chorale, du musicien, de tout autre service.

 

Je souhaite vraiment que ce blog ne soit pas une expression du "y'a qu'a, faut qu'on !". On trouvera toujours des réponses "techniques" aux réels besoins et expressions spirituelles. Réfléchissons vraiment à la profondeur de notre relation communautaire à Dieu notre Père. Il n'y a pas de solution à apporter pour le moment, il faut vraiment s'interroger.

 

N'ayons pas peur de formuler des critiques sauf bien entendue si elles sont injurieuses. Elles peuvent servir de base à une réflexion profonde.

 

Interpellez l'Esprit Saint pour qu'il nous aide à travailler à tout ceci et que nous construisions ensemble la communauté Chrétienne qui doit être visible de tous.

 

Dernière précision, ce qui est vrai pour Saint Paul l'est aussi pour les autres paroisses ou clochers !!!

 

En union de Prière et très amicalement.

 

Raphaël.

 

PS : Je publie ici les premiers textes qui sont à l'origine de ce grand questionnement. Ils émanent de Georges, Bruno, Patricia, moi-même ... et je ne fait qu'élargir leur diffusion. Ils nous font comprendre le malaise et l'immense attente de chacun pour notre vie communautaire. Certains pourront se sentir visés et ils le sont ! mais si la critique a été virulente il y a maintenant un mois, il nous faut maintenant avoir un regard miséricordieux sur chacun et se sera la seule solution pour que notre Eglise grandisse dans la joie et l'Amour du Christ. je ne veux en aucune façon polémiquer, mais percer un abcès est parfois douloureux. Prions les uns pour les autres et allons dans les profondeurs de nos cœurs et de nos âmes pour annoncer ce qui nous anime ! merci à vous tous ! 

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Commentaires: 22
  • #1

    Georges (lundi, 03 juillet 2017 22:14)

    Ci après, le premier message de Georges suite à une petite altercation avec l'animateur.

    Bonjour à tous,

    Constatant que depuis "belle lurette", plus aucun animateur ne s'inscrit pour les messes à St Paul sur le "tableau web du Cadereau" , j'en conclus que ledit tableau est désormais considéré comme obsolète, aussi je viens de prendre la décision de ne plus m'y inscrire, et donc attendez-vous désormais qu'il puisse ne pas y avoir d'organiste le dimanche matin à St Paul, le mieux étant de transférer les messes de cet été à l'église St Charles qui semble bien plus dynamique !

    Concernant certains micros de St Paul qui étaient détraqués aujourd'hui, je propose que la chaire soit à nouveau utilisée...à moins que quelqu'un ait une meilleure idée à proposer ?

    Père Jean-Marie, je profite de ce courriel pour vous signaler que l'escalier à colimaçon qui monte à la tribune de l'orgue de Saint Paul est très dangereux car il n'y a rien pour s'accrocher (surtout en descendant, et une fois qu'on a raté une marche, on ne peut que se retrouver tout en bas dans un état que je vous laisse imaginer...), d'ailleurs certains organistes refusent désormais de l'utiliser...Le minimum de protection serait de fixer une grosse corde nouée sur la rampe en haut, et en bas qu'elle soit fixée au mur de façon (vraiment) très solide !

    En espérant que ce courriel ne trouble que modérément les uns et les autres lors de ce repos dominical,

    Bien cordialement à tous,

    Georges

  • #2

    Elodie (lundi, 03 juillet 2017 22:17)

    première réponse d'Elodie :

    Bonjour, en effet le tableau ne fonctionne pas toujours, nous essayons de nous organiser par mail. Toutes nos églises connaissent des difficultés. Samedi à St Joseph beaucoup ont ressenti de la lassitude face au brouhaha de l'assemblée réunie pour les premières communions. Manque de respect pour les célébrants, l'organiste, la chorale, les premiers communiants... et surtout Le Seigneur qui nous accueillait dans Sa Maison. Et pourtant Il nous demande de persévérer, de ne pas abandonner. En ce chemin vers Pentecôte, que l'Esprit Saint soutienne et accompagne tous ceux et celles qui s'occupent de nos paroisses. Qu'il nous aide à chanter toujours plus fort pour Notre Seigneur , en pensant à nos frères qui donnent leur vie pour leur foi.
    Bien fraternellement
    Elodie

  • #3

    Frédérique (lundi, 03 juillet 2017 22:20)

    Belle réponse Élodie!
    Il y a plusieurs choses qui ne fonctionnent pas bien dans nos paroisses, c'est à chacun d'entre nous d'essayer de résoudre les problèmes. Cela peut se faire s' il y a une bonne communication et si on sait qui s'occupe de quoi.
    Si le tableau des animateurs ne fonctionne pas il faut peut être en refaire un autre, ou tout simplement rappeler de temps en temps de s'inscrire...
    Pour les autres problèmes plus materiels ou d'organisation de liturgie( à St Paul c'est un vrai problème) il faut s'adresser aux bons interlocuteurs ou remettre en place des équipes pour s'en occuper s'il n'y en a plus.
    C'est vrai que c'est souvent les mêmes mais on pourrait peut être lancer des appels lors des messes pour trouver de nouvelles bonnes volontés?
    En tout cas je ne pense pas que ce soit nos prêtres qui puissent gérer tout cela, ils sont trop peu nombreux et ont du travail par dessus la tête !
    Hauts les cœurs! Remotivons nous et faisons confiance au Saint Esprit!
    Amitiés

    Frédérique

  • #4

    Raphaël (lundi, 03 juillet 2017 22:22)

    OUPS !!
    Je confirme que la messe de ce dimanche à Saint Paul était « gaguesque » !
    Entre un prêtre qui démarre tout seul parce que l’heure est passée (ce qui est effectivement pas normal – que cette heure soit passée),
    Un animateur non en place (moi-même) parce que persuadé qu’il n’était pas pour une fois en service parce qu’il n’avait pas vérifié le tableau !
    Un organiste non en place non plus parce qu’il n’avait pas les partitions du jour et que malgré ce qu’il dit était peut-être un peu juste sur son horaire, mais cependant persévérant et constant en montant quand même à la tribune,
    Puis un prêtre qui une fois arrivé à l’autel entonne en maugréant un « Christ est Ressuscité » que lui seul connaît mais que l’organiste essai cependant courageusement de suivre, mais il ne le peut,
    Un chant d’entrée donc avorté,
    Un début de messe aux allures de messe basse entonné plus ou moins par le prêtre,
    Un « sketch » d’anthologie donné par ce même prêtre qui allez savoir pourquoi veut utiliser le micro de présidence au lieu de l’ambon, mais ce micro ne fonctionnant pas, joue avec pendant une ou deux minutes, le fait tomber et se rabat pour finir à l’autel pour annoncer ensuite qu’il a oublié son sermon mais qu’il va le redonner de tête (je précise que je ne me permets pas de dire quoi que ce soit du sermon) et pendant ce temps l’autre prêtre essaie désespérément de remettre en fonction l’autre micro en faisant craquer la sono.
    Le prêtre qui fait une remarque pendant son sermon à un paroissien qui était en train de se réinstaller avec sa petite fille et ce dernier qui n’a pas résisté à riposter,
    Des essais de reprise de l’animateur pour la deuxième partie de messe mais qui pour le coup n’avait pas non plus de partitions, donc des « trous » notamment pour l’agnus, et chant de communion et de sortie à nouveau avortés parce que l’organiste n’avait pu trouver les partitions à la sacristie.
    Et je ne parle pas des tentatives de participations diverses, de bonne volonté certes, mais décalées qui donnent une impression de « n’importe quoi » !
    Voilà la messe de ce dimanche à Saint Paul.
    Même si pour Caro et moi notre prière a été largement perturbée, nous sommes certain qu’à travers cette pauvreté Dieu s’est manifesté.
    Si je me suis permis de décrire malgré tout la situation de ce dimanche c’est pour répondre à Georges en entendant bien son « coup de gueule » mais il faut aussi entendre le « coup de gueule » de tout le monde dans cette affaire.
    Satan (parce qu’il faut bien le nommer) s’est frotté les mains mais à nous d’avoir l’intelligence pour ne pas lui laisser champ libre sur cette affaire.

    Nous avons tous eu beaucoup de choses à faire notamment cette fin d’année,
    Nous sommes en conséquence tous un peu fatigués car comme le dit Frédérique, ce sont souvent les mêmes qui sont sollicités.

    Des questions importantes sont à se poser et il faut maintenant se les poser :
    - Trop d’églises (comme le questionne Jean-Claude)
    - Ou sont nos prêtres, qu’attends on d’eux ?
    - Quel est notre engagement ?
    - A qui proposer des engagements ?
    - Comment gérer ces engagements avec quels outils ?
    - Quelle perception avons-nous de la messe, de sa sacralité, de sa beauté (d’ailleurs de quelle beauté parle t on ?) ? c’est à mon avis la question principale mais je peux me tromper.

    Il parait donc MAJEUR que nous nous retrouvions pour parler de tout ça, mais à mon avis pas avant d’avoir préparé cet échange pour qu’il ne soit pas stérile mais bien productif.

    Merci Georges pour ton « coup de gueule » qui permet une réaction qui doit être constructive et merci à Elodie pour ce recadrage en direction de l’Esprit Saint !

    Belle journée et belle semaine à tous.

    Amicalement
    Raphaël

  • #5

    Jean Claude (lundi, 03 juillet 2017 22:24)

    Un grand merci Raphaël.
    Jean-Claude

  • #6

    patricia (lundi, 03 juillet 2017 22:26)

    Je suis d accord pour une rencontre, pour la dernière en date il y avait tjrs les mêmes têtes, sans plus. (alors qu'au contraire je cherche tjrs à élargir le cercle) donc nous avons fait nos programmes en harmonie avec le kt, déjà entrevu.
    Pour une harmonie des services, que tous les organisateurs ou acteurs de ce service échangent sur leur disponibilité me semble primordial, si ce n'est dans le tableau par mail texto ou téléphone.....ou autre?

    Cela nous arrive régulièrement entre nous, mais ce WE prolongé a connu des dérapages , une certaine fatigue sûrement de fin d'année surbookée, pour les présents., les absents n'ont pas arrangé l'affaire mais ont rendu plus difficile encore la situation. (à prévoir).

    Que le Saint Esprit envahisse nos cœurs er nos esprits pour nous aider tous à recadrer cela, St Paul en vaut la peine et ses paroissiens aussi.
    Merci à nos prêtres de nous y aider également.
    Je reste à l'écoute pour cette rencontre demandée.
    Amicalt à tous
    Patricia

  • #7

    Bruno (lundi, 03 juillet 2017 22:29)

    Chers Amis,

    À la réception du message de Georges ce matin, je me suis demandé s’il était bon que je réponde tout de suite… ou que j’attende un peu. Heureusement le message de Raphaël m’encourage et je vais essayer de lui emboîter le pas sans trop laisser transparaître mon amertume et surtout en évitant d’agresser les personnes, ce dont je vous prie de me pardonner si c’est le cas.

    Lorsque je suis redescendu de la tribune à St Joseph samedi soir j’étais à deux doigts de rendre mon tablier devant le "cirque" qui nous a été infligé. Entre un "célébrant" qui me lance à la cantonade après la lecture de l’Évangile "chef, on reprend l’alleluia" et qui refuse le chant de méditation prévu alors qu’on lui montre avec insistance l’icône de la Vierge, une assemblée de hall de gare avec des gens se parlant de plus en plus fort pendant la communion sans doute parce que le chant les empêchait de s’entendre, un « rite de paix » dont il vaut mieux ne rien dire, et un baptême de premier communiant qui n’a pas eu lieu (au fait a-t-il été baptisé le jeune X avant de communier ?)… on était assez loin de ce que Raphaël appelle la "sacralité" et la "beauté" de la messe.

    (suite après)

  • #8

    Bruno (lundi, 03 juillet 2017 22:30)

    (suite)
    La subjectivité de ces deux notions ne doit pas être invoquée : l’Église les a définies et continue à les définir, aujourd’hui comme hier, par la bouche de ses responsables légitimes, à commencer par le souverain Pontife. En ce qui concerne le rite de la paix, je vous rappelle que Benoît XVI conscient des abus envisageait de le déplacer au moment de la préparation des dons et que, finalement, François l’a laissé à sa place avant la communion mais en indiquant des règles ayant pour but d’éviter le chahut. Je cite la circulaire du 8 juin 2014 telle que publiée dans La Croix : « Plus profondément, la Congrégation pour le culte divin insiste sur le sens profond du geste de paix par lequel l’Église « implore la paix et l’unité pour elle-même et toute la famille humaine et par lequel les fidèles expriment leur communion ecclésiale et leur charité mutuelle ». En clair : il ne s’agit pas de se dire bonjour mais de manifester que « Christ est notre paix, la paix divine ». Aussi les conférences épiscopales pourront-elles, lors de la publication de la troisième édition typique du Missel romain sur leur territoire, modifier le mode d’échange de la paix, pour « y substituer d’autres gestes » que « les gestes familiers et profanes du salut ». Surtout, la Congrégation pour le culte divin en profite pour corriger « quelques abus », mettant ainsi en garde contre « l’introduction d’un "chant pour la paix", inexistant pour le rite Romain », le chant étant celui de la fraction (Agnus Dei) qui vient après l’échange du geste de paix. » Et je ne citerai pas les déclarations multiples du cardinal Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin ; lisez plutôt son livre sur le silence que certains ont appelé un « manuel de survie . Vous voyez, je ne fais pas référence à une liturgie d’avant Vatican II mais bien à la richesse contenu dans celle voulue par le concile et que nous piétinons inconsciemment. Le pape François n’a-t-il pas employé récemment, à propos des errements de l’après-concile qui n’en finissement pas, ce mot terrible de « médiocrité » ? Nos problèmes de micros se règleront tous seuls si nous savons à quoi ils servent.

    Alors oui, comme je l’ai dit samedi soir à une paroissienne, nous sommes tous coupables de cela car chacun de nous a une responsabilité dans la mise en œuvre de liturgie de l’Église. Certains s’en emparent pour la plier à leur goût alors qu’elle ne leur appartient pas. Elle est un trésor de paroles, de gestes, de silences, de chants, de parfums (mais oui… l’encens qui a déserté nos églises et qu’on ne trouve plus que chez les gourous), de vêtements liturgiques, etc, mis par Dieu à la disposition des pauvres êtres de chair que nous sommes pour Le rencontrer. Comme nous mettons de la jolie vaisselle et des fleurs sur la table lorsque nous recevons des amis, alors qu’objectivement ça n’apporte rien à la nourriture servie. De ce subtil équilibre nous sommes dépositaires. Quelques attitudes simples que je nous propose : en entrant dans l’église, allons faire une beau geste d’adoration devant Jésus présent et ensuite seulement allons embrasser nos frères, rassemblons les servants d’autel à la sacristie autour du prêtre qui doit leur montrer l’exemple du silence ; devant une assemblée "mêlée" comme celle des premières communions le prêtre doit prendre la parole avant la célébration pour rappeler ce qui va se vivre, ne pas hésiter à interrompre son déroulement s’il n’est pas entendu.

    C’est triste à dire mais samedi j’ai eu honte de notre attitude minable alors que des frères chrétiens coptes venaient de préférer le martyre à l’apostasie : Les hommes masqués ont ordonné aux chrétiens se rendant dans un monastère de descendre de l'autocar et d'abjurer leur foi, ont raconté les rescapés de l'attaque perpétrée vendredi en Égypte. "Ils leur ont demandé de renier leur foi chrétienne, un à un, mais tous ont refusé", lâche dans un souffle père Rashed. Alors les hommes armés les ont froidement abattus, en leur tirant dans la tête. (Cité par Courrier International du 27 mai). Belle leçon que nous donnent ces "frères séparés"!

    Pardon encore à ceux qui ont pu se sentir blessés par mes propos. Je serais heureux de parler de tout ça avec ceux qui le désirent, en groupe ou individuellement, et surtout avec mes prêtres. La correction fraternelle dont parle l’Évangile… et à laquelle je me soumets le premier.

    Amicalement
    Bruno

  • #9

    Emmanuel Peigné (mercredi, 16 août 2017 12:38)

    Le sujet soulevé par Raphaël (merci à lui) — la vie en Église — me paraît tellement vaste… Interroger à tout va l'un ou l'autre risque de conduire à un blog interminable ou à des réunions dont on ne voit pas le bout. Sans pour autant avoir fait avancer quoi que ce soit.

    1. La première chose à faire, me semble-t-il, est de sérier les questions, càd de les organiser en sous-chapitres. Par exemple : parle-t-on de la liturgie dominicale ou de la sécurité ? De la qualité de l'animation ou des panneaux d'affichage ? Du brouhaha de l'assemblée ou des fresques qui s'abîment ? Du ménage du chœur ou de de la feuille du dimanche ?
    2. À chaque chapitre, il faut ensuite associer un(e) responsable mandaté(e) : j'entends par responsable quelqu'un qui prend ses responsabilités, càd qui n'a pas sans cesse besoin de l'approbation de la hiérarchie pour opérer ; j'entends par mandaté quelqu'un qui a été choisi par l'autorité compétente (prêtre, EAP, …) et qui a donc la confiance de cette autorité.
    3. Chaque responsable mandaté fait ensuite avancer la réflexion et l'action dans son domaine, en s'entourant, en consultant, en proposant…

    Ce ne sont pas les mêmes personnes, en effet, qui sont sensibles/intéressées au déroulement de la liturgie et à l'entretien technique du bâtiment, par exemple. Les (seulement) 8 billets précédents le montrent bien. Dit autrement : tout le monde n'a pas nécessairement besoin de se retrouver et des prononcer sur tous les sujets.

    Pour finir, une conviction : les communautés (et je ne parle pas seulement de paroisses, mais aussi d'entreprises, de communautés urbaines) les plus vivantes, les plus riches de multiples talents/fruits que j'ai connues sont celles où le curé/l'EAP/le supérieur avait l'intelligence de déléguer et de faire confiance à des gens, compétents chacun dans son domaine d'intervention. Le contraire, càd l'accaparement de tous les sujets, de toutes les décisions par quelques uns voire par un seul, conduit à la stérilisation, au découragement. Il me semble qu'à St Paul, on connaît plutôt les symptômes de ce deuxième cas de figure : il faudrait alors avoir le courage de s'interroger sur les causes càd sur la gouvernance. Cette dernière réflexion n'est hélas pas propre à un clocher particulier (St Paul en l'occurrence) de l'Église qui est à Nîmes…

    Bien fraternellement,
    Emmanuel

  • #10

    Elodie (mercredi, 23 août 2017 19:15)

    Bonsoir,
    Je pense que le problème de St Paul et du district reste local. Plusieurs personnes que je connais sont parties il y a quelques années au moment de la fusion Cadereau Nord. Certaines m'en ont donné leurs raisons mais je ne veux pas les dire pour éviter de mal transmettre leurs propos. Elles sont pour la plupart aller à quelques mètres de St Paul, dans les églises de Nîmes Centre.
    Peut-être avant toutes décisions prises , ne pourrions nous pas demander l'avis des premiers concernés c'est à dire les paroissiens? De quelle façons veulent-ils prier Le Seigneur ? Pourquoi ne sont-ils pas bien dans notre district? Pourquoi partent-ils? Qu'attendent-ils ?
    Et puis pour faire un parallèle (peut-être mal adapté), quand dans une société il y a une mésentente ou un manque de communication de la part de la hiérarchie qui se ressent, c'est toute la communauté qui en souffre.
    Je m'excuse si mes propos sont désobligeants.
    Que l'Esprit Saint apporte son aide à notre Eglise
    Elodie

  • #11

    Bruno (mardi, 29 août 2017 11:49)

    J'ai déjà beaucoup écrit et sans doute pas mal radoté. Cependant, pour répondre à la dernière invitation de Raphaël concernant l'eucharistie je reprends le clavier.
    Le Saint Sacrifice de la Messe pour la gloire de Dieu et le salut du monde.
    Le Missel romain dans sa dernière édition typique de 2002, dont la traduction française est toujours attendue, met dans la bouche du célébrant et des fidèles ce dialogue :
    « Orate, fratres : ut meum ac vestrum sacrificium acceptabile fiat apud Deum Patrem omnipotentem.
    Suscipiat Dominus sacrificium de manibus tuis ad laudem et gloriam nominis sui, ad utilitatem quoque nostram, totiusque Ecclesiae suae sanctae. »
    « - Priez mes frères afin que ce sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréé par Dieu le Père tout-puissant.
    - Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la gloire de son nom. Pour notre bien et celui de toute Sa Sainte Église. »
    La « traduction » actuelle, bien loin du texte original en ce qu’elle évacue la notion de sacrifice, est cependant un résumé de ce qu’est la messe :
    « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »
    Le Catéchisme de l’Église catholique précise pourtant tout cela d’une manière lumineuse dans les numéros 1356 à 1377. Encore faudrait-il le lire. Comme il faudrait lire (et pour tous les « acteurs de la liturgie » étudier) la Présentation générale du Missel Romain… Une simple citation qui concerne à la fois les prêtres et les fidèles :
    « 45 : Le silence sacré fait partie de la célébration : il doit aussi être observé en son temps. Sa nature dépend du moment où il trouve place dans chaque célébration. En effet, pendant l’acte pénitentiel et après l´invitation à prier, chacun se recueille; après une lecture ou l´homélie, on médite brièvement ce qu´on a entendu; après la communion, le silence permet la louange et la prière intérieure.
    Dès avant la célébration elle-même, il est bon de garder le silence dans l’église, à la sacristie et dans les lieux avoisinants, pour que tous se disposent à célébrer les saints mystères religieusement et selon les rites. »
    C’est la liturgie de l’Église catholique romaine à laquelle j’appartiens (pardon, NOUS appartenons).
    Amitiés
    Bruno

  • #12

    Havard Geores-marie (mercredi, 30 août 2017 18:13)

    Salut Raph.
    Ce n'est ni par négligence,encore moins par indifférence,mais plutôt parce que désemparé devant mon incapacité à répondre de façon péremptoire à toutes les questions que tu soulèves avec raison.Sans évacuer les interventions de nos amis, je dirai que je me retrouve globalement en phase avec l'analyse de Bruno.Juste pour répondre a ta question sur ce que représente pour moi la participation à la Sainte Messe,c'est le point d'orgue d'une semaine que j’essaye de passer dans la plus grande proximité avec notre Seigneur.
    Fraternellement.
    Georges-Marie

  • #13

    Christophe ORLIAC (jeudi, 31 août 2017 01:10)

    Bonsoir,
    J'ai relu les messages précédents.
    Je me dit que tout le monde ne se lance pas à écrire parce qu'on ne sais pas qui va le lire mais je me lance puisque j'ai soutenu l'initiative au départ.
    De ce que j'ai lu .
    Nécessaire d'avoir une programmation des intervenants : c'est pour moi une contrainte matérielle importante d'animer ou de jouer dans la mesure ou ça nécessite pour Cécile et moi de mobiliser deux véhicules donc je suis obligé de le prévoir ; si quelqu'un est déjà la, ben c'est nul.
    Les prêtres ne peuvent pas tout faire, c'est sur il faut savoir à qui s'adresser pour tel ou tel aspect pratique mais ils ont la responsabilité avec les animateurs de la tenue des célébrations : il y a des techniques, ça ne s'invente pas mais ça nécessite de se concerter, de ne pas arriver non plus 5 mn en avance.
    Il y a trop d'église : oui. pourquoi ne pas alterner entre saint Paul et saint Charles par exemple ?
    S'il y a une mésentente entre les responsables, ca se ressent dans la communauté : oui. Gerard Villane a écrit que l'on manquait d'esprit de pauvreté : oui.
    Personnellement, c'est difficile d'écrire en quelques lignes ce que c'est pour moi : l'eucharistie. Quand j'étais petit mon grand père me demandant ce que c'était que la religion, je lui ai répondu que la religion reliait les hommes entre eux. Ben non mon grand bêta, elle relie les hommes à Dieu...Ah ! En tous cas pour moi l'église est une seconde famille ; quand je rentre à St Joseph, je me sens chez moi. Une famille qui accueille sans jugement ou on peut accrocher au porte manteau ses convictions politiques. On s'émeut à juste titre du brouhaha de nos célébrations ; à contrario, qu'est-ce qu'on fait pour accueillir les nouveaux arrivants qui seront la dans quelques jours ? Un repas, un apéro, un bonjour, une main serrée...

  • #14

    Jean-Claude (samedi, 02 septembre 2017 10:21)

    Oui, il faut un prêtre dans une église à l’écoute de ses paroissiens mais pas forcément dans un confessionnal comme tu le dis (confessionnal = faute---péché---enfer) (rémission, pardon, espoir, salut aussi, je sais, mais…) Un prêtre dans l’église qui représente l’Église et se fait la courroie de transmission entre Dieu et les fidèles ou plutôt entre les fidèles et Dieu.
    Un prêtre pour 7 paroisses de ville c’est aberrant mais comment faire… La pente sera dure et longue à remonter et… si elle ne remonte pas ce sera la fin du catholicisme. On peut se lamenter et même prier ; si la hiérarchie ne prend pas les mesures que personne n’ose imaginer le catholicisme est condamné en occident.
    C’est à une autre échelle que celle de nos 3 paroisses qu’il faut voir les choses. Ou alors, comme je l’ai entendu dire : des communautés sans prêtre, qui lors d’assemblées, communieront entre eux (c’est le sens premier du mot) mais… au corps du Xrist avec des hosties rassies !!!
    Les décisions que nous prendrons si… à l’issue de cette réunion, seront à faire remonter TRÈS HAUT. En espérant que nous ne sommes pas les seuls à nous demander pourquoi ça ne marche pas… le reste ce n’est que du pratique, de l’administratif mais pas de la spiritualité.
    Les prêtres ni peuvent rien : ils sont débordés par la lourdeur de la tâche qui bien trop souvent n’est pas celle pour laquelle ils se sont investis et donnés, les pauvres. Alors maintenant ???
    Ad summa per Alta = vers les sommets par les hauteurs.

  • #15

    Patricia (samedi, 02 septembre 2017 14:52)

    Juste pour ajouter une réflexion personnelle que j avais jusque là mal comprise suite à du vécu dont je me rappelle parce que restee très impressionnée:
    Il s'agit d' un soir de la veillée de Noël, nous avions préparé la messe comme à l l'accoutumée, avec le plus de soins possible, rien n'est jamais parfait, avec participation et de jolis chants, malgré cela, l'église s'est vidée en un clin d'oeil comme jamais, le prêtre n'étant pas descendu saluer les Paroissiens à la sortie!!......
    Je me suis retournée après avoir rangé mes affaires, plus personne?? Sauf les plus proches affairés encore!,


    Donc nous ne pouvons remplacer la tête même si le corps existe, aussi fin sois t il !,


    Je ne veux en aucun cas blesser quiconque, faisant moi même pas mal d erreur lors de mes démarches, manque d expérience entre autre.
    Essayons de nous unir et nous réunir avec le secours de l'esprit Saint.
    À très bientôt pour mercredi 6 à St Joseph.


    À tous bien cordialement en union de prière
    Patricia

  • #16

    Raphaël (lundi, 04 septembre 2017 23:03)

    « Pour vous qui suis-je ? » (Mt 16-15) « Pour toi qui suis-je ? »
    Cette question me permet de répondre un peu plus précisément à la question que je souhaitais poser à chacun d’entre nous pour que nous puissions avancer ensemble sur le chemin souvent difficile qui nous mène vers le père.
    Un autre élément qui motive ma question et ma réflexion est ce qui m’a percuté un jour que j’étais à la messe et ou j’avais machinalement répondu « pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde ! » Vous vous rappelez ? cette petite phrase que l’on dit en s’arrachant péniblement de notre banc pour nous mettre debout afin de poursuivre notre prière, juste après la « récréation » de l’offertoire.
    Pour la Gloire de Dieu et le salut du monde. Voilà pourquoi je suis là présent à la messe. Rien que ça ! et là, soudainement je me rappelle que je suis « convoqué » par le père pour écouter sa Parole et en vivre par l’Eucharistie.
    Pour moi, je ne viens pas à la messe dominicale par simple désir de ma part, mais parce que je suis aussi convoqué par le père pour l’écouter et pour qu’il me donne la force de vivre de sa parole à travers sa miséricorde.
    La messe dominicale (comme les autres) n’est pas un rassemblement de prière sur une simple initiative de l’un ou l’autre, que ce soit le prêtre ou un laïque, c’est l’initiative du Père qui nous convoque pour nous donner la possibilité de vivre de ses grâces et nous envoyer en mission pour que les autres puissent vivre de ces mêmes grâces.
    La messe dominicale est un miracle du début à la fin :
    - Miséricorde du père sans autre condition que notre sincérité et notre accueil de cette miséricorde
    - Parole VIVANTE qui nous parle à travers l’écriture mais aussi l’homélie (ce n’est pas moi qui le dit mais notre pape François) et qui est là pour nous mettre en marche et nous « gonfler » d’espérance. C’est la présence réelle de l’Esprit Saint.
    - Mystère et miracle de l’Eucharistie, incarnation de la parole vivante du père … c’est vertigineux !
    Nous avons tous entendu ça, nous le savons tous, mais je voudrais le vivre en vérité. Je voudrais l’expérimenter en profondeur, dans les grandes largeurs et dans les grandes longueurs.
    Vous rendez vous compte que ce miracle de la messe est aussi fait pour qu’il y ait des miracles dans nos vies ? Vous rendez vous compte que le père est présent dans sa parole et dans l’incarnation de sa parole en Christ ! comment ne pourrait-il pas intervenir dans nos vies quand j’écoute sa parole, nourriture spirituelle et quand je mange son corps nourriture incarnée qui me rejoint dans ma propre incarnation ?
    J’ai vu des miracles après des messes. Dieu le Père s’était manifesté par sa parole, son Eucharistie et sa présence réelle dans nos vies, dans la vie de certaines personnes en les guérissant de maladie physiques ou psychiques, en les guérissant de leur péché.
    Quand je comprends tout ça, si je veux vivre tout ça, je ne peux plus venir à la messe comme au rassemblement des anciens de la paroisse. Je ne peux plus animer sans vivre et croire ce que j’anime. Je ne peux plus chanter ce que je chante sans faire attention et vivre ce que je chante. Je ne peux plus venir autrement qu’en me sentant convoqué et accueillis par Dieu.
    Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ! rien que ça ! comment puis-je faire autrement que de me préparer à cet instant ? mon cœur, mon âme, mon attitude devrait être prête !
    Nous acceptons aisément dans une vie professionnelle ou personnelle de se préparer à une entrevue avec un patron, un ou une promise, un ami, un évènement quelconque … et on ne se prépare plus à ce moment majeur pour nos vies, pour le salut du monde ?

    (à suivre)

  • #17

    Raphaël (lundi, 04 septembre 2017 23:04)

    (suite)
    Voilà mon désir, voilà mon attente. J’ai besoin que le prêtre qui intervient comme ministre de ce grand mystère en donne la mesure, j’ai besoin que mes frères et sœurs en Christ en prennent la mesure. J’ai aussi besoin qu’on me rappelle cette mesure que j’ai aussi tendance parfois à oublier.
    J’ai besoin que le prêtre habite son église, qu’il occupe le confessional pour que chacun puisse s’approcher du tabernacle, pour que notre communauté grandisse, j’ai besoin de silence, de paix et de prière. J’ai besoin que le prêtre porte sa communauté et lui permette de vivre ce temps majeur du rassemblement dominical et qu’il en prenne la mesure.
    Voilà en quelques lignes mes attentes, mes désirs et mes espérances. Je ne suis plus intéressé par le « qui fait quoi ». Il est secondaire au regard de tout ce que j’ai développé plus haut. Tout ça viendra et nous sera donné de surcroit. Laissons agir l’esprit Saint en nous, en notre communauté. Laissons-lui la place de s’exprimer en nous et il fera ce qui est nécessaire. Lisons simplement la pentecôte.
    Je conseil un petit livre que j’aurais voulu écrire moi-même : « Monsieur le curé fait ça crise ». Il est extraordinaire pour moi. Il est également sans prétention parce qu’il traite aussi de l’orgueil que chacun peut avoir et qu’il est possible que j’ai en écrivant ces quelques lignes.
    Merci à chacun et à tous de compléter ces quelques lignes. J’ose demander à mes frères et sœurs de la profondeur dans ce rendez-vous avec le père et j’ose demander à mon pasteur d’être un pasteur qui se rappelle de l’amour avec lequel il a célébré sa première messe et donné sa première absolution !
    Même s’il est nécessaire de s’organiser, ce n’est plus l’urgence. L’urgence est de se retrouver dans le silence et la prière pour célébrer dans nos églises l’eucharistie à travers la merveilleuse liturgie qui nous est donnée. Le reste est pour moi inutile et obsolète dans le temps qui arrive.
    Merci de votre attention.

  • #18

    Raphaël (mardi, 05 septembre 2017 18:43)

    Je vous livre ci-dessous une homélie sur l'Evangile de ce dernier dimanche 3 septembre. Elle est pleine de profondeur et quelque part ouvre une autre porte de réponse à ma question.
    Depuis que Pierre avait laissé sa barque et ses filets, il avait été témoin de tant de choses faites
    par Jésus ! A partir de tout cela, il devait imaginer que le règne de Dieu allait s’étendre et, selon les
    espoirs juifs de l’époque, qu’il verrait bientôt le monde entier suivre celui dont il était disciple. Il
    voyait une réussite immense se profiler à l’horizon... C’est en ces jours où l’influence de Jésus va
    grandissante, au moment où des foules de plus en plus importantes se rassemblent autour de lui,
    que, d’après les évangiles, il annonce à ses disciples qu’il est temps de monter à la capitale où il
    va souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être mis à mort
    et, le troisième jour, ressusciter.
    Or Pierre était prêt à suivre un Messie plein de gloire, c’est pourquoi il refuse totalement que l’avenir
    de ce dernier passe par la souffrance, le rejet, l’incompréhension et la mort. Jésus a beau annoncer
    la résurrection, Pierre ne l’entend même pas. Il refuse que le Maître subisse un échec total.
    Il ne peut pas accepter que le prestige du Christ s’écroule : « Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela n’arrivera
    pas ! » Pierre passe de la foi vive qu’il vient d’exprimer en disant que Jésus est le Christ, le
    Fils du Dieu vivant (évangile de dimanche dernier), au refus et aux reproches, lorsque qu’il entend
    dire que ce Christ sera l’homme des douleurs.
    Ainsi en est-il de nous. Nous sommes prêts à vivre dans une Eglise où les foules se rassemblent
    pour louer Dieu ; nous sommes prêts à être membre d’une Eglise qui manifeste sa grandeur. Nous
    aimons bâtir des cathédrales de pierre, mais aussi des édifices spirituels somptueux : nous aimons
    réunir des assemblées imposantes, appartenir à des mouvements qui ont du succès et qui attirent
    beaucoup de monde.
    Jésus ne nous le reproche pas, il l’a fait lui-même lorsque les foules s’assemblaient autour de lui.
    Mais il nous dit aussi qu’il faudra, comme lui, passer par la Croix. Lorsque le Christ commence à
    nous montrer qu’il en va de son Eglise comme de lui et qu’il faudra souffrir, abandonner tout signe
    visible et tout prestige, qu’il faudra passer par la mort pour ressusciter, alors, comme Pierre, nous
    butons. Nous sommes prêts à être membres d’une Eglise glorieuse, mais pas d’une Eglise pauvre,
    incomprise voire méprisée, méconnue, sans grandeur, et dont les assemblées s’amenuisent au fil
    des ans. C’est pourquoi Jésus dit à chacun de nous : « Passe derrière moi, Satan, tes pensées ne
    sont pas celles de Dieu mais celles des hommes, tu es un obstacle sur ma route. »
    Le succès visible de l’Eglise n’est jamais un signe suffisant pour reconnaître qu’il est voulu par
    Dieu. « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et
    qu’il me suive » précise Jésus. Le seul signe qui nous dit que nous marchons bien à la suite de
    Jésus est celui de la Croix. Jésus nous appelle donc à renoncer à nous-mêmes, à tout amour
    propre, à toute prétention, y compris cette prétention qui consiste – sous couvert de vouloir la réussite
    de l’Eglise – à rechercher un prestige et une réussite personnelle.
    On peut avoir l’impression de gagner le monde entier à la cause de Dieu et de l’Eglise, mais Dieu
    et l’Eglise risquent bien d’en faire les frais en devenant méconnaissables sous les dorures et les
    fastes, sous les conditions d’accès aux Sacrements !
    L’Eglise est, en vérité, vivante et glorieuse là où des hommes et des femmes, au nom de l’Evangile,
    renoncent à l’amour d’eux-mêmes, payent de leur personne pour mettre de l’Amour là où il est
    absent. L’Eglise est vivante et glorieuse lorsque, au nom de Jésus, des croyants refusent de céder
    à la haine, quitte à en souffrir et à y laisser leur vie. Cette Eglise ne cherche pas le prestige. Bien
    souvent souterraine, elle a simplement le courage de témoigner sans se soucier du qu’en-dira-ton.
    (à suivre) ...

  • #19

    Raphaël (mardi, 05 septembre 2017 18:44)

    ... (suite)
    L’erreur de Pierre consistait à vivre dans l’imaginaire, et à imaginer qu’on peut éliminer la souffrance
    et la mort. A s’enfermer dans le rêve, il ne voit pas le réel que Jésus vient révéler. Il ne voit
    pas que souffrance et mort ne peuvent éteindre la source de la vie. En voyant les couleurs
    sombres qui dessinent son avenir, Jésus est pourtant en train de lui révéler que dans ce combat
    entre la mort et la vie, la mort ne peut avoir le dernier mot. Car Jésus parlait aussi de résurrection,
    et Pierre ne l’a pas entendu !
    Nous n’échapperons ni à la souffrance ni à la mort. L’Eglise non plus ! Que chacun soit lucide et
    renonce à ses rêves : Qu’il prenne sa croix ! Mais attention, « prendre sa croix » ne signifie pas
    aimer la souffrance. « Prendre sa croix » consiste, au coeur même de la souffrance à regarder d’où
    la vie peut jaillir. Au coeur des épreuves, il s’agit d’ouvrir les yeux pour trouver le chemin où la vie
    peut être relancée et renaître autrement. N’attendons pas la mort pour voir à l’oeuvre les forces de
    la Résurrection. Cherchons dans notre vie, dans notre monde, dans notre Eglise, les signes d’un
    avenir qui sera obligatoirement différent du présent et soutenons ceux qui osent croire que la vie
    renaîtra parce qu’ils croient en la Parole de Dieu porteuse d’avenir et non dans des rêves qui appartiennent
    au passé, à la mort ! La vie est devant, ouvrons les yeux, accueillons-la !

  • #20

    Jean-Claude BERRY (jeudi, 14 septembre 2017 10:00)

    Et "pour vous qui suis-je" ? demande Jésus à ses disciples. (question reposée par l'un d'entre nous). Qui suis-je ? pour un petit nombre "d'élus" ou pour la "multitude" avec qui il faut partager les pains... le pain ? Le "fond" est forcément englobé dans la "forme", sinon soyons des ermites !
    Quant aux femmes (puisque la question est posée) qui gravitaient autour de Jésus... sa mère tout naturellement, des amies... et même des prostituées (au grand scandale de certains, à l'époque et probablement toujours maintenant)... mais combien de "femmes apôtres" ? Impensable bien sûr à l'époque et au Moyen-Orient, mais actuellement nous sommes en Occident et 2000 ans plus tard !!! Il a bien fallu attendre 1944 pour que le droit de vote soit "accordé" aux femmes... et dans l'Eglise ? pour une une place prépondérante à part "égale" avec les hommes ? combien de siècles encore ? ... après l'extinction du Christianisme ?
    Pour les femmes... une place autre que celle de préparer la soupe à Jésus (Marthe), de rester béate à ses genoux (Marie, la soeur de Marthe) ou animatrices de chant, décoratrices de lieux de cultes, balayeuses de ces même lieux, rédactrices de feuilles ? sacristines... quoi !
    Quant au célibat des prêtres... depuis quand ? certainement pas dans les origines de l'Eglise Au fait, à part Jean, jeune apôtre, il me semble bien que les autres étaient mariés ! (la belle-mère malade de Pierre, la pèche dans le Lac de Tibériade ...pour nourrir la famille) !
    Pourquoi un prêtre ne pourrait-il pas être marié ? Pour dissuader les "vocations", pour inciter ces appelés à abandonner en cours de route, à "défroquer" comme on disait. (j'en ai connu plusieurs, des amis même, il n'ont pas abandonné leur foi pour autant... mais ont été mis au ban de l'Eglise.
    Pourquoi un prêtre ne pourrait-il pas assurer un sacerdoce avec femme et enfants ? Alors combien de métiers ou de fonctions seraient jugées, elles aussi, incompatibles avec l'état d'époux et père de famille !!!
    Ne soyons pas "une Eglise d'Idéalistes" mais soyons des hommes (et en disant homme j'embrasse aussi les femmes) les pieds sur terre... la vie est brève, il sera toujours temps après la mort de contempler Dieu. (Tant pis si je suis légèrement hérétique, n'en fut-il pas beaucoup qui maintenant, après des siècles...) Amicalement, fraternellement vôtre et bises À toutes et tous. Jean-Claude

  • #21

    Raphaël (jeudi, 14 septembre 2017 18:32)

    bonsoir,
    J'ai livré ci-dessus le message et les observations de Jean-Claude qui soulèvent d'autres questions que justement je ne souhaitais pas voir intervenir dans cette discussion.
    L'organisation de l'Eglise dans sa globalité avec la place des femmes, le mariage ou non des prêtres ... tout ceci est un puit sans fin qui est certes intéressant mais auquel on ne peut pas répondre et qui ne fera pas avancer notre communauté.
    Par contre, une affirmation de Jean-Claude m'interpelle : " il sera toujours temps après la mort de contempler Dieu"! et là, on est en plein dans ma question. " pour vous qui suis-je ?"
    Il nous demande de le contempler aujourd'hui comme Dieu dans notre vie et notre communauté, bien avant notre mort pour notre éternité mais en plus pour sa Gloire et le salut du monde.
    l'affirmation de Jean-Claude selon moi s'oppose à l'Evangile même qui nous exhorte à rechercher dès maintenant le royaume de Dieu et à le contempler à travers toutes choses.
    C'est la vision même des Saints.

    Merci de réagir encore et encore. " POUR VOUS QUI SUIS-JE" nous demande le Christ

    amitiés

    Raph

  • #22

    André (dimanche, 17 septembre 2017 12:41)

    Je suis émerveillé des témoignages de foi qui sont rapportés ici . On sent que c' est vrai et c' est très beau . Je pense personnellement qu' il faudrait être plus "cash," direct afin d' aller vers du concret .
    Concernant les prêtres il faudrait qu' ils soient beaucoup plus unis et solidaires entre eux ce qui est loin d' être le cas . En responsables ils doivent donner au niveau humain l' exemple . Ce dernier ne vient il pas d' en HAUT? Ils ont beaucoup de mal à entendre et écouter leurs frères prêtres et bien sur les laïcs engagés . Ils vivent un peu trop en roitelet et l' on ne sent pas une communion ecclésiale . Pour construire ou plutôt reconstruire il faut beaucoup de courage et d' humilité !
    Pour les laïcs qui sont eux aussi l' église ils doivent s' impliquer . Je pense que dans notre époque moderne et perturbée ils ont une place essentielle . Je regrette qu' ils n' interviennent pas plus lors des messes pour entourer le prêtre , stimuler les présents à la messe , aborder et expliquer ce qui se fait au sein des paroisses comme les groupes alpha , la prière à SAINT JOSEPH, la préparation aux mariages , la formation aux obsèques ..... Nous ne devons pas remplacer les prêtres mais les seconder . Je reste convaincu que souvent la parole d' un laïc qui est au même niveau que le paroissien lambda sera plus entendu que le prêtre qui est trop souvent mis sur un piédestal . Loin de moi bien sur l' idée d' écarter celui qui proclame la parole de DIEU .
    SAINT PAUL est une église qui ne doit et ne peut être fermée . Il serait , à mon avis , plus judicieux de fermer SAINT CHARLES qui ressemble plus à un temple même si je n' ai rien contre cette église . Il y a un manque de courage de la part du diocèse . Qu' attendons nous pour faire face à la réalité . En moins de 500 mètres de périmètre nous avons SAINT PERPETUE, SAINT BAUDILLE, SAINT CHARLES ,SAINT PAUL et LA CATHEDRALE . !!!! Un chef d' entreprise aurait déjà pris les décisions qui s' imposent en en fermant une . C'est du bon sens et de la gestion cohérente et utile pour le monde ecclésial .
    J'arrête la mon bavardage qui se voudrait constructif . Je n' ai nul envie de blesser ou d' imposer . La situation me parait grave et la politique de l' autruche ne construit rien de bon . Je n' ai pas mis ces lignes sur le blog pour blesser qui que ce soit, je voulais dire simplement ce que je ressent et ce que je pense.
    mille merci à ceux qui se sont exprimés qui témoignent de leur Foi /; Restons dans l' ESPERANCE mais aussi dans le COMBAT et n' oublions pas que la vie l' emporte sur la mort .Andre